14 - Étude Généalogique : 1650-1780 : Les Bourgeois de Carentan

9d) Pierre
Etamier (chaudronnier), bourgeois de Carentan. Frère de
Robert de Fortescu, sieur de la Prairie. Pierre épousa honnête fille Anne Jullien, fille Pierre, bourgeois de Carentan. De ce mariage sont issus plusieurs enfants :
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Marie, née à Carentan le 2 février 1661 (233).
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Denis, le fils aîné (suivra en 10d).
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Claude Françoise, mineure en 1688. Elle épousa devant les notaires de St-Clair, Pierre Saint, sieur de St-Pierre, bourgeois de St-Lô, de la religion réformée (234). En 1730, son fils, Jean Saint, était absent : "(...) qui est sorty du royaume depuis plusieurs annez pour religion" (235).
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Jean-Antoine, mineur en 1688 (suivra en 10e).
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Richard, mineur en 1688 (suivra en 10f).

Le 7 juin 1660,
Pierre de Fortescu et son frère Robert, vendaient 100 sols tournois de rente hypothèque au bénéfice de la confrérie du St-Rosaire de Carentan (236).

Le 24 juin 1686 à Carentan, il cède à Me Denis de Fortescu, son fils et à Jean-Antoine, Richard et Claude Françoise de Fortescu, mineurs, ses autres enfants, un droit d'usufruit sur :
- 20 livres de rente hypothèque à prendre sur les héritiers de Me François Poysson, prêtre, curé de St-Georges-de-Bohon.
- 6 livres 13 sols 4 deniers de rente hypothèque à prendre sur Jean-François de Bray, écuyer, sieur de Hautquesney, héritier de feu Henry de Bray, son père, de la paroisse de St-André-de-Bohon.
- 40 sols de rente foncière et une poule sur les héritiers de Me Claude Bouthereul (237).

Pierre de Fortescu mourut avant le mois d'octobre 1688.





10d)
Denis
Artisan étamier, huissier en l'élection de Carentan, bourgeois de Carentan. E. de Pontaumont le dit sieur de la Marcanderie (238). Fils aîné de
Pierre de Fortescu. Il renonça à la succession de son père. En 1688, il était tuteur de ses frères et soeurs mineurs. Il épousa Marie Rondel, de la paroisse de Catz, par contrat de mariage passé sous seing privé le 7 septembre 1690, reconnu devant les tabellions de Baupte, le 10 novembre 1695 (239). De ce mariage sont issus :
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Charles, né le 18 juin 1691 à Carentan (240). Nommé par noble dame Charlotte Scarron, veuve du feu seigneur Léonor Agnès de Préfontaine, conseiller du roi en tous ses conseils et président en chef du conseil souverain d'Artois, assistée par messire Claude Andrey, chevalier, seigneur et patron de Neuville et de Baudienville, lieutenant du roi au gouvernement des ville et château de Carentan.
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Marie Agnès, fille aînée de Denis, née le 7 novembre 1692 à Carentan (238).
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Gabrielle
Elle épousa en premières noces, Me Henri Jehenne dit Condey (241), perruquier et bourgeois de Carentan. Leur contrat de mariage date du 5 septembre 1730 (242). La future apportait une dot estimée à 400 livres, dont 180 livres en argent, plus des immeubles estimés à 20 livres. Henri Jehenne mourut en 1731, et l'inventaire de ses biens fut fait le 31 décembre 1731 (243). Jean Paris, perruquier, bourgeois de Carentan, fut désigné tuteur de ses enfants mineurs.
Gabrielle de Fortescu épousa en secondes noces, Jean Hallot, par contrat de mariage passé sous seing privé le 15 novembre 1735. Ledit Jean Hallot mourut en 1769 : "(...) qu'on a trouvé noyé le jour d'hier en la paroisse de Méautis (...). Il résidait à Carentan, dans une maison rL'inventaire de ses biens et de ses papiers fut fait le 2 mai 1769 (244). Parmi ses nombreux papiers, figuraient d'anciens titres de propriété de fonds à Méautis, provenant de la "ligne" des Fortescu, ainsi que des lettres d'Anne Françoise de Fortescu, épouse de Thomas Thibault, et soeur de Gabrielle.

Le 28 juin 1741, Jean Hallot déposait un acte passé sous seing privé le 21 août 1730. Cet acte concernait une vente faite à Me Richard Le Petit, sieur du Motel, avocat à Carentan, d'une partie de dix livres de rente foncière, à prendre sur Etienne Renouf et sa femme, petite-fille et héritière de Michel Rondel :

"ie soussignée gabrielle de fortescu reconnois a voir vandu un partye de dix livres de rente dotalle et fontiere a cause de deffunte marie rondelle mamere sure etienne renouf ayant epouzé la petite fille et heritiere de michel rondel suivant le contrat de mariage de la ditte mamere avec denis de Fortecu mon pere du cet de septembre 1690 reconnu devant les tabellions de baute le 10 9bre 1695 a richard Lepetit sieur du motel avocat a Carenten par le priy de cent cinquante livre quil ma presentement peay ces dont contente et pourra cefaire payer des quatre arrerages et le prorata derniers et cheus au moyen de pareille somme alaquelle les dicts arrerages et prorata scont trouves monter quille maaussy presentement payes et pour se faire payer de la ditte rente ie luye ay mis le dit conteract de mariage aux mains pare ceque ilmen aidra toutes fois que iany besoin et promest passer le present devant notaire toutes fois et quantes et a ledit sieur du motel ay pte le present parceque ie moblige luy faire valloir vers et contre tous a Carenten ce vingt et un aoust milsept cents trente gabrielle de fortecu" (245).

- Anne Françoise. Elle épousa Thomas Thibault. Le 16 novembre 1767, elle vendait une ferme, des héritages et des rentes situés à Méautis, ainsi qu'une rente à Catz, à Jean Le Conte, boulanger de Méautis (246). Anne Françoise de Fortescu n'habitait pas la région. En 1767, elle demeurait à Rouen, rue et paroisse de St-Lô (246).

Le 6 décembre 1685, Denis de Fortescu était témoin dans l'acte d'abjuration d'hérésie de Marie du Puis, veuve de Gédéon Couillard, écuyer, sieur de Chaumont (Registres paroissiaux de Carentan-année 1685) (247).

Le 30 août 1688, à Carentan, il vendit 40 sols et une poule de rente foncière à Me Antoine Bouthereul, sieur de Grandpré, demeurant à St-Lô (248).

Le 23 septembre de la même année, Denis de Fortescu passait un contrat d'amortissement de 20 livres de rente hypothèque, redevable au denier 14, au bénéfice de discrète personne Me Richard Martine, prêtre, curé de St-Georges-de-Bohon (248).

Le 9 mai 1722, il bailla à Me Gilles Caillemer, de Méautis, une maison à usage de salle, chambre, cellier, grange et étable avec les greniers de dessus, située à Méautis (249).

Le 25 octobre 1725, eut lieu l'inventaire des lettres et papiers dudit Denis de Fortescu et de son frère Richard (250).

 



10e) Jean-Antoine

Sieur de Villiers, archer en la Maréchaussée. Il semble qu'il n'ait résidé que périodiquement à Carentan. En 1700, il était absent de la région (251).

Le 18 mars 1732, il vendait afin d'héritages, à Alexandre de Gourfaleur, écuyer, seigneur de St-Sauveur-de-Bonfossé et du Mesnil en Bouhon, une partie de 12 livres 10 sols de rente foncière à prendre sur les héritiers de Bon Antoine Le Conte, de la paroisse de Catz, rente à présent payée par Me Jean Marc Eude, qui a épousé la veuve dudit Le Conte. Cette rente a été vendue pour le prix de 250 livres de principal (252).

 



10f) Richard

Le seul qui signe d'une croix. Il épousa Hélène Guillebert, le 30 juin 1711, par contrat de mariage sous seing privé.

Le 26 janvier 1700, il passait un contrat d'extinction de rente (en compagnie de son frère Denis), avec Jean-François de Bray, écuyer, sieur de Hautquesney, de la paroisse de St-André-de-Bohon. Ledit de Bray paya une partie de 6 livres 13 sols 4 deniers de rente hypothèque pour le prix de 93 livres 6 sols 8 deniers de principal (payé 2/3 à Denis et 1/3 à Richard) (251).



Au XVIIIe siècle existait un autre Fortescu (non rattaché), roturier à Carentan : Bernardin Fortécu, huissier audiencier au bailliage de Carentan, mourut le 6 novembre 1784 chez Jacques Lefevre, marchand demeurant rue du Château à Carentan. Le même jour, on apposait les scellés sur ses effets (253).

L'année suivante, Jeanne Françoise de Fortescu, veuve de Pierre Lemonnier, de la paroisse de Montmartin-en-Graignes, tante et héritière dudit Bernardin, vendait l'office d'huissier audiencier.

Cet office avait été cédé à Bernardin Fortécu par Louis Alexandre Bazile Le Terrier. Il lui fut accordé par lettres de provision datées du 16 octobre 1782. Jeanne Françoise de Fortescu le vendit à Pierre Paris, sergent royal, demeurant à Carentan (254).




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