17 - Descendants du dernier Sieur de la Vieille-Court : Les sieurs du Taillis et de Banneville

9c) Tanneguy

Ecuyer, sieur du Taillis, demeurant à Alleaume. Né vers 1639, fils et héritier en sa partie de Nicolas de Fortescu et de demoiselle Anne Le Jay (320). Il épousa demoiselle Anne Duruel, fille de Me Georges Duruel, avocat, sieur des Presleries, et de demoiselle Marie Groult, de la paroisse d'Alleaume (321). Il passa contrat de mariage le 22 avril 1661, reconnu le 1er mai 1661 (322) :

Me Georges Duruel donnait à sa fille :
- La "propriété, pocession et jouisanse d'une maison à luy apartenante assise en la bourgoisie de Vall[ognes]".
- Des terres situées à Alleaume : "le clos du Marestz, le clos Gobelin, planté en pommiers avec un petit jardin à pommiers".
- 600 livres tournois de don mobil sur lesdites maisons et héritages.
- 200 livres d'argent pour acheter des habits de noces.
- Des habits, linges, vêtements, bagues et joyaux, qui constituent le trousseau de ladite épouse.

Un deuxième acte, qui suit le contrat de mariage, est le mémoire des meubles délaissés par ledit Duruel à sa fille, en faveur de son mariage avec Tanneguy de Fortescu.


De ce mariage sont issus de nombreux enfants (323) :
- Madeleine Guillemette, baptisée le 12 décembre 1662 à Valognes. Nommée par Anne Du Moustier, femme du sieur de la Bucaille, et Me Guillaume Duruel, prêtre. Inhumée le 30 août 1668, dans l'église d'Alleaume (324).
- Gabrielle, baptisée le 8 décembre 1663 à Valognes. Nommée par Gabrielle Basan, femme de Jacques Barbou, et Charles Le Roy, écuyer. Marraine en 1687 à Alleaume.
- Françoise, baptisée le 5 janvier 1665 à Alleaume. Nommée par Me Georges Duruel et sa femme. Inhumée le 3 novembre 1668, dans l'église d'Alleaume.
- Louise, baptisée le 13 décembre 1666 à Alleaume. Nommée par Louis Dancel, écuyer, sieur de Lieusaint, et Anne Marie de Fortescu. Marraine en 1684.
- Jacques Joseph, né le 24 janvier 1669 à Alleaume, baptisé le 31. Nommé par Jacques du Moustier, seigneur et patron de Ste-Marie-d'Audouville, et Elizabeth du Moustier, femme de Hervé Dursus, écuyer, sieur de la Boussaye (suivra en 10c).
- Marie Anne, née le 10 janvier 1671 à Alleaume. Nommée par Charles Le Roy, écuyer, seigneur du Campgrain, et Catherine Le Rouge.
- Nicolas Guillaume, décédé et inhumé le 13 septembre 1673, dans le choeur de l'église d'Alleaume.
- Catherine Anne, née le 17 janvier 1673 à Alleaume, baptisée le 18. Nommée par Gabrielle de Fortescu, fille dudit Tanneguy, et Etienne d'Auxais, écuyer, sieur de Haultraust. Elle fut inhumée le 14 avril 1673, dans l'église d'Alleaume.
- Pierre Tanneguy (dénommé Pierre Guy), né le 18 septembre 1674 à Alleaume, baptisé le 25 février 1675 ? Nommé par Anne de Bray, femme de Charles Le Roy, et Pierre Basan, écuyer, sieur de Querqueville (suivra en 10d).

Tanneguy de Fortescu eut un fils naturel de Catherine Le Conte, né le 26 juillet 1677 à Alleaume. L'enfant, nommé Nicolas, mourut le 24 août 1677 (325).
Le 22 septembre 1671, il est dit tuteur d'une dénommée Catherine Le Rouge (325), qui nomme un de ses enfants la même année.
Il rendit aveu au roi, de terres situées à Valognes, en 1675-1676 (326).

Par deux fois au moins, Tanneguy de Fortescu fut en conflit avec d'autres nobles :
En 1682, il passait une transaction avec demoiselle Barbe Martin, veuve de Jacques de Cussy, écuyer, à propos d'un procès pour un droit de passage entre différents prés (327).
En 1684, il attaque Antoine de Brix, écuyer, sieur de Brémont, époux de demoiselle Marie Groult, (belle-mère dudit Tanneguy), pour une affaire de meubles et d'immeubles (estimés à 1000 livres), que ledit de Brix aurait vendus sur la succession de Marie Groult, afin de payer ses dettes. Le 23 février, ils s'accordent. Les raisons invoquées de ces "arrangements" sont de deux ordres : on veut favoriser les bonnes relations entre familles, mais surtout, on veut éviter un procès qui coûterait très cher aux deux parties (328).

Tanneguy fut curateur de Me Pierre Groult, sieur de la Bucaille, au service du roi, dans son régiment des gardes françaises (cf. inventaire de demoiselle Anne du Moustier, mère dudit Groult, daté du 19 juillet 1689) (329).
Il mourut le 4 février 1694 à Alleaume, âgé d'environ 55 ans.




10c) Jacques Joseph

Ecuyer, sieur du Taillis. Il épousa en premières noces, demoiselle Catherine Touraine, fille de feu Louis Touraine et de demoiselle Marie Groult, de Réville, et veuve de François de Lempérière, écuyer, sieur de St-Refaire. L'acte fut passé le 5 juin 1695 à Alleaume. Leur contrat de mariage fut conclu le 23 mai 1695, sous seing privé. La dot fut estimée à 2000 livres, à prendre sur la succession de feu discrète personne Me Charles Touraine, prêtre, docteur et professeur au Collège de Navarre à Paris, oncle de l'épouse. L'acte fut passé en présence de Léonor de Fortescu (oncle du futur), Hervé et Charles de Fortescu (ses cousins germains) (330). Catherine Touraine mourut le 14 novembre 1729 à Alleaume.(331?)

Dès le 12 mars 1731 (331?), Jacques Joseph de Fortescu convolait avec demoiselle Madeleine Antoinette Piquod, de 25 ans sa cadette, fille de Charles Piquod, écuyer, seigneur et patron de Ste-Honorine, Brillevast, Boutron et autres terres et seigneuries, et de demoiselle Jeanne Le Breton. Leur contrat de mariage date du 10 mars 1731 (332). Les clauses du contrat furent les suivantes :

Les époux reçurent 250 livres de rente, au capital de 5000 livres, à prendre annuellement.
1500 livres de dot.
Les meubles de la future épouse, estimés à la somme de 3200 livres, dont "200 livres qui tiendront lieu de don mobil".

Noble personne messire Jean Guillaume Piquod de Russy, prêtre, seigneur et curé d'Alleaume, personat de St-Clair, seigneur et patron de Brillevast, Boutron, Ste-Honorine-sur-la-mer, Sorteval, Grandval, etc..., titulaire et recteur de la chapelle de Notre-Dame de la Victoire, directeur de l'Hôpital de l'Hôtel-Dieu de Valognes (333), oncle de la future épouse, "donnera 150 livres de rente, au capital de 3000 livres, à prendre et recevoir annuellement".

Il semble que Jacques Joseph de Fortescu n'ait pas eu d'enfants de ces deux mariages légitimes. Il eut un fils naturel avec Françoise Lequertier, né le 26 avril 1691 à Valognes et nommé Jean Baptiste.
Il fut condamné le 26 février 1697, avec Louis François de Tilly, écuyer, sieur des Monts et Louis de Tilly, écuyer, sous-diacre, à payer cinq années d'arrérages de 42 livres 17 sols de rente à Jacques Louis Michel, écuyer, sieur de St-Sauveur (334).
Il décéda à Alleaume le 18 février 1745. Le titre de sieur du Taillis ne fut plus repris après lui.

 


10d) Pierre Guy

Ecuyer, sieur de Banneville, demeurant à Besneville. Il épousa le 16 février 1702 à Alleaume, demoiselle Catherine Floxelle Louise Le Poupet, fille de Etienne Pierre Le Poupet, écuyer, sieur de Vauville et de demoiselle Françoise Duval, de la paroisse de Besneville. Elle fut inhumée dans la nef de l'église d'Alleaume, le 6 janvier 1731. De leur union sont issus plusieurs enfants :

- Jacques, né vers 1701 (suivra en 11d).
- Catherine Joseph, née et baptisée le 10 avril 1703 à Alleaume. Nommée par Catherine Touraine et Jacques Joseph de Fortescu, son époux. Le 21 mars 1724 à Alleaume, elle épousa Guillaume Lucas, écuyer, sieur de la Métairie, fils de feu Louis Lucas, écuyer, sieur de la Métairie et de feue demoiselle Marguerite Le Sueur, de la paroisse d'Huberville.
- Louis, baptisé le 10 août 1710 à Besneville (suivra en 11e).
- Marie Catherine, baptisée le 4 février 1712 à Besneville.
- Marie Anne. Elle épousa Simon Raoul Dalidan, écuyer, veuf de Jacqueline Girard, et fils de Jean Nicolas Dalidan, écuyer, sieur de la Valloiserie, et de Marie Jeanne La Néel, de la paroisse de Ste-Croix-Hague (335).

Pierre Guy de Fortescu fut héritier aux immeubles de la succession de Jacques Joseph de Fortescu, son frère (336).
Il fut inhumé le 5 novembre 1747, dans la nef de l'église d'Alleaume. Curieusement, il est mentionné en 1751 (!) et imposé à la capitation à St-Sauveur-le-Vicomte (où il demeure) pour la somme de 15 livres (337).

 


11d) Jacques

Ecuyer, sieur de Fortescu, conseiller du roi, lieutenant général civil au bailliage de St-Sauveur-le-Vicomte. Il épousa en premières noces demoiselle Marie Jeanne Catherine Le Roux, née vers 1714, fille de Pierre Le Roux, écuyer, sieur de Giberprey, garde-marteau des eaux et forêts, et de noble dame Renée Françoise Grip de Savigny, de la paroisse d'Alleaume (338). Elle fut inhumée le 16 avril 1744 à St-Sauveur-le-Vicomte. Leur contrat de mariage fut passé sous seing privé le 6 décembre 1740 et reconnu le 17 décembre (339) :

Hervé Le Roux, frère de la future épouse, a donné 8000 livres, dont 2000 livres au jour des épousailles.

La future apportait 600 livres au futur (sur les 2000 livres), en guise de don mobil, ainsi que ses meubles :
48 chemises.
12 douzaines de serviettes.
12 doubliers (340).
2 douzaines de draps.
14 jupes de coton.
35 coiffures tant de dentelles qu'autres.
40 paires de manchettes.
40 fichus.
40 tours de col.
12 robes de damas (341), taffetas (342), mousselines (343).
12 jupons de mêmes étoffes.
12 paires de bas de soie, coton et laine.
15 coussins de différentes étoffes.
10 appollons.
30 mouchoirs.

une armoire de bois chêne.
une table de toilette, avec une toilette complète de mousseline brodée, doublée de taffetas, la toilette de dessous, de Hollande, garnie de batiste (344), avec les boîtes, miroirs et flambeaux (345).
un cabaret (346) garni de porcelaine.
une glace à chapiteau (347).
une tapisserie.
6 fauteuils de tapisserie.
un lit complet de drap de laine brodé, doublé de taffetas bleu avec sa housse et toute la garniture.
de la même étoffe pour faire un second lit de la même façon.
un autre petit lit de drap feuille morte (348) complet.

plusieurs colliers de grenat.
des boucles d'oreille d'or et grenat.
6 cuillères.
6 fourchettes.
2 salières et 2 flambeaux, le tout d'argent.
40 livres de lanfeis (349).
40 livres de fil.

Les meubles estimés à la somme de 2000 livres.

Pierre Guy de Fortescu, père du futur époux, a donné, par forme d'avancement de succession, 250 livres de rente, à prendre annuellement.
Jacques Joseph de Fortescu, oncle du futur, a donné 50 livres de rente, à prendre annuellement.
Le contrat de mariage fut passé en la maison de noble dame Renée Françoise Grip de Savigny (mère de la future), à Alleaume. Environ 70 personnes ont signé au bas de l'acte :

Outre les Fortescu, Le Roux de Giberprey, Le Poupet et Grip de Savigny, ont signé les familles : du Praël de Rauville, Piquod de Russy, du Moncel, Duprey, Lucas de la Métairie, Ruallem, Folliot de Fierville, Simon de Teurthéville, Beaudrap, Gigault de Bellefonds, Le Coq de Beuville, Dursus, Groult, Le Sauvage, Barbou, St-Simon, Le Cauf de Prémesnil, Le Febvre (350).



De son second mariage avec noble dame Charlotte Néel (351), il eut (352) :

- Jacques Pierre, baptisé le 5 août 1750 et décédé le 14 septembre à St-Sauveur-le-Vicomte.
- Jean François, né le 25 mai 1753 et décédé le 15 octobre 1773 à St-Sauveur-le-Vicomte, dans la maison paternelle (inhumé le 16 dans l'église). Il était garde de Monseigneur le Comte d'Artois.

Jacques de Fortescu fut présent le 20 novembre 1740, au mariage de Charles Gabriel du Hecquet, marquis de Rauville et de Marie Nicole de Folliot de Fierville (353).
Le 4 juin 1756, il constituait 50 livres de rente au profit des demoiselles filles mineures de Monsieur Dalidan de la Valloiserie de Ste-Croix (354).

Le 17 mars 1768, au manoir presbytérial de Surville, il vendit son office de lieutenant général à Me Pierre Robert Christy, sieur des Longchamps :
"Vente, remise et cession par Jacques de Fortescu, au bénéfice de Me Pierre Robert Christy, sieur des Longchamps, lieutenant particulier, assesseur criminel au bailliage de St-Sauveur-Lendelin, demeurant ordinairement à Pirou, des offices de conseiller du roi, lieutenant général à St-Sauveur-le-Vicomte, dont était pourvu le sieur de Grizelaine-Carbonnel, et de la charge de commissaire enquêteur examinateur qu'il tient de Jean François de Brucan, écuyer, sieur de Rouville, garde-marteau des eaux et forêts. Vente faite par le prix de 475 livres de rente foncière au denier 20, avec possibilité d'amortissement en deux fois, une première fois par 5000 livres et une deuxième fois par 4500 livres" (355).

Il mourut le 12 septembre 1784 à St-Sauveur-le-Vicomte (352).




11e) Louis

Ecuyer, sieur de Banneville. Il épousa à Alleaume (356), demoiselle Marie Anne Charlotte Duprey, née vers 1701, fille de feu noble homme Robert Hervé Duprey, écuyer, seigneur de Senessey, et de feue noble dame Charlotte Françoise Gigault, de la paroisse de Tourlaville. Elle fut inhumée le 26 septembre 1791, à St-Paul-des-Sablons (Baubigny). Leur contrat de mariage date du 9 janvier 1739. La dot était constituée de 300 livres de rente au capital de 6000 livres, ainsi que les meubles et habits à l'usage de la future, estimés à la somme de 1000 livres. En outre, Pierre Guy de Fortescu, père du futur époux, s'est promis "loger et nourir chez luy lesd[its] sieurs futurs époux, enfants à naistre et domestiques" . Il a également cédé à son fils, la jouissance des maisons et terres de Montcreveuil, situées à Besneville, à la charge du futur de payer annuellement à son père la somme de 180 livres (357). De ce mariage sont issus plusieurs enfants, tous nés à Besneville (358):

- Pierre, né le 19 décembre 1739 et inhumé le 28, dans la nef de l'église de Besneville.
- Marie Anne Louise Jacqueline, baptisée le 1er février 1741. Elle épousa le 11 février 1765 à St-Sauveur-le-Vicomte, Me Charles François Duhamel, sieur de la Lionnerie, licencié ès lois, avocat, fils de Me Charles François Duhamel, sieur de la Bucaille, conseiller du roi, lieutenant général civil, criminel et de police, commissaire enquêteur examinateur en l'Amirauté de France, pour les sièges de Portbail et de Carteret, et de noble dame Thérèse Julienne Le Coq de Beuville (baptisée le 14 octobre 1698 à St-Pierre-de-Caen, fille de Gilles Le Coq, écuyer, professeur et recteur de l'université de Caen, et de Marie Blasné, fille d'un conseiller du roi à Caen) (359).
- Louis Antoine, baptisé le 28 novembre 1742, inhumé le 25 septembre 1744, dans la nef de l'église de Besneville.
- Jean Louis, né et baptisé le 1er mars 1745, décédé le 18 février 1750 et inhumé le 19 dans la nef de l'église de Besneville.
- Jean François, né le 11 octobre 1748, baptisé le 13. Nommé par Jean Jérôme Duprey de Senessey, lieutenant particulier au bailliage du Cotentin, à Valognes, et demoiselle Marie Françoise de la Haye, de Cherbourg (suivra en 12e).

Louis de Fortescu fut inhumé en février 1749 à Besneville. Son inventaire après décès est conservé dans le notariat de St-Sauveur-le-Vicomte (360). Sa veuve devint tutrice de leurs trois enfants mineurs.

 


12e) Jean François

Ecuyer, sieur de Banneville. Il épousa en 1785, demoiselle Marguerite Charlotte Simon, fille de Charles Simon, écuyer, sieur de Touffreville, et de Marguerite de Belleville, de la paroisse de Brix (361). Il mourut le 15 avril 1789 à Besneville. Avec lui, s'éteignit la branche des sieurs du Taillis et de Banneville.


Inventaire après décès de Louis de Fortescu, écuyer, sieur de Banneville (364)

1) Inventaire des meubles

Dans la maison du défunt, à Besneville :
Une chambre où l'on fait ordinairement la cuisine
Une grande couche avec son équarrie et enfonçure.
Un ciel de lit et verges de fer.
Le tour de lit dans lequel il y a une paillasse de toile.
Un lit et traversain de coutil en plumes.
Deux draps de lit.
Une couverture en courtepointe piquée et garnie, couverte de toile peinte.
Une petite table en ovale et de différent bois, portée sur des tréteaux.
Un fauteuil à confession, garni et couvert de serge.
Six chaises et un petit fauteuil de différent bois, empaillés.
Une horloge.
Un vieux petit bahut de bois, couvert de cuir et garni de clous, trouvé fermé, qui doit contenir les écritures.
Un petit pétrin de différent bois.
Un petit moulin à sarrasin.
Un garde-manger de bois et toile.
Une bassinoire à chauffer un lit.
Une canne à main.
Deux brosses ou vergettes.
Deux décrottoirs (362).
Trois chandeliers.
Une mouchette (363) et porte-mouchette de cuivre.
Deux petits chandeliers de fer blanc.
Trois fers à repasser du linge.
Trois lampes.

dans la cheminée :
Un garde-feu.
Une pelle à feu.
Une pince.
Deux landiers (365).
Deux broches.
Une autre pince à feu.
Une crémaillère, qui ne sert point quant à présent.
Trois grils.
Une poêle de fer.
Une grande marmite et deux moyennes.
Deux petits pots, où il se trouve un couvert de fer et les autres sans couverture.
Deux cuillères à pot, de fer.
Un soufflet à feu.
Deux poêles.
Trois chaudrons de différente grandeur.
Quatre petits bassins.
Un autre bassin passoire.
Un couloir (366).
Une écumoire.
Un friquette (sic) (367).
Une lèchefrite (368).
Deux chaufferettes, le tout d'airain.
Trois casseroles de cuivre rouge.
Deux saunières (369) de bois.
Deux lanternes, une de fer blanc et corne et l'autre de bois et corne.
Deux crocs à peser.
Trois douzaines d'assiettes.
Dix plats tant grands que petits.
Un pot à eau.
Une grande écuelle à soupe, à deux anses.
Un pot deux chopines un tiers.
Douze cuillères, le tout d'étain.
Douze fourchettes de fer.
Quatre autres vieilles cuillères d'étain.
Sept fourchettes de fer.
Deux trépieds et deux hâtiers (370) de fer.

Un verrier d'osier (371).
Trois corbeilles et une mesure à avoine.
Un miroir de toilette.
Deux fusils.
Deux pistolets de selle.
Deux pistolets de poche.
Deux épées communes, à poignée de cuivre.
Deux couteaux, un à jardiner et l'autre à hacher.
Un autre grand couteau.
Deux écouches (372).
Une hache à bois.
Un hachoir à chair.
Deux vieux manchons.
Six cuillères et six fourchettes d'argent.

Une petite armoire à deux panneaux, servant de garde-manger et à retirer la vaisselle, dans laquelle il y a :
Six assiettes de faïence.
Une pattriée (?).
Un huilier, aussi de faïence.
Une carafe de verre.
Une salière de cristal.
Un moutardier de faïence.
Huit gobelets dont deux de cristal, les autres de verre, avec plusieurs pièces de poterie de terre.

Une grande armoire de bois chêne à deux panneaux fermant à une clé (dont nous avons fait l'ouverture avec l'une des dites quatre clés), dans laquelle il y a :
Trente couples de draps de différente espèce, tant vieux que neufs, y compris ceux qui sont au lit, quelques uns sales.
Vingt-huit chemises dont treize non garnies et les autres garnies, tant vieilles que neuves.
Quarante-quatre serviettes.
Cinq doubliers (373) en uvre.
Quinze chemises à usage de femme et les habillements de ladite dame consistant en :
Trois robes de soie avec les jupons.
Une robe de siamoise (374) et une de cotonnade.
Une autre vieille robe de satin.

Huit coiffures.
Quatre mouchoirs de mousseline.
Dix paires de manchettes.
Une couverture de toilette.
Neuf paires de bas, dont quatre en soie et les autres de laine et de coton, lesdits bas ayant servi à l'usage du défunt.
Un petit sac de toile dans lequel il y a 204 livres réparties ainsi :
4 louis d'or à 24 livres pièce et le surplus en écus de 6 livres.

Les habillements ayant servi à l'usage du défunt, savoir :
Deux chapeaux, dont un simple et l'autre bordé en or.
Quatre habits complets de justaucorps, veste et culotte, dont un de pluche et les autres de drap.
Deux redingotes, dont une très mauvaise.
Deux paires de souliers.
Une paire de bottes.
Trois perruques, tant vieilles que neuves.
Seize tours à cols.
Une paire de boucles d'argent, à souliers.
Une agrafe d'argent.
Une paire de boutons à manche, aussi d'argent.

Dans un autre petit cabinet à côté
Une petite couche de bois chêne avec son enfonçure et équarrie et verges de fer.
Un tour et ciel de lit de droguet (375) bleu, dans lequel il y a une paillasse de toile.
Un lit de plume et un matelas avec un traversain.
Une couverture en castalogne blanche avec une autre petite dessus, de droguet rayé.
Deux fauteuils et deux chaises de bois, empaillés.
Deux cabots à mesure de blé.
Un seau de bois.
Une baratte.
Quatre serrures montées en bois.
Une vieille barrique défoncée.
Une vieille bingue (376) de glui (377) et ronce.

Deux sacs et deux pouches de toile, où il y a :
Environ huit boisseaux de vannures (378) et d'yvroye (379).
Deux houes de fer.
Un couteau à pressoir.
Un piège.
Plusieurs morceaux de vieux fer.
Un sas et un crible (380).
Un grappin de fer.
Un essieu à brouette.
Une caisse à horloge.

Dans un autre petit cabinet
Deux vieux châlits (381) garnis chacun d'une paillasse de toile.
Un lit et traversain de coutil, emplumé.
Une serge de fil.
Un fauteuil de bois empaillé.
Une chaise de bois.
Quatre jattes de bois, dont deux grandes et deux petites.

Un coffre de moyenne grandeur ( ouvert avec l'une des quatre clés), dans lequel il y a :
Cent soixante six pièces de fil, presque tous gros.
Soixante quenouilles de lanfeis (382) peigné.
Cinquante pelotons de gros fil.
Vingt-cinq pelotons de fil commun.
Deux peignes à lanfeis.
Quatre livres de coton non filé.
Plusieurs petits vieux livres de très peu de valeur.

Dans un autre petit cabinet
Une couche avec son équarrie et enfonçure, verges de fer.
Un vieux tour de lit de vieux drap brodé, dans lequel il y a une paillasse de toile.
Un lit et traversain de coutil, emplumé avec un matelas garni.
Deux couvertures en courtepointe piquée de toile peinte.

Une armoire de bois chêne à deux panneaux, dont a été fait ouverture; dans laquelle il y a :
Vingt-deux aunes de toile neuve.
Un morceau de drap encore blanc, au nombre de cinq aunes un quart, large d'une aune (383).
Quelque vieux linge de presque nulle valeur.

dans la cheminée :
Une pince.
Une pelle à feu et deux chenets.

dans ladite armoire :
Dix aunes de toile de coton teint en gris, destiné pour faire
un petit lit en tombeau.
Quarante pièces de fil non lavé, dont vingt-cinq de fil fin et quinze de gros fil.

Dans la cuisine, occupée par les fermiers
Une grosse table de cuisine.
Deux bancelles.
Une paire de meules à sarrasin.
Une chaise de bois.
Une crémaillère à deux branches.


Dans un cellier de l'autre côté de ladite cuisine
Deux tonnes et deux tonneaux vides.
Le surplus des futailles appartenant au fermier.
Une selle et deux brides.

Dans un petit appartement en salon
Quatre chaises de bois.
Une autre avec un tabouret, empaillés.
Deux rouets à fil et deux troards (384).
Un tambour à mettre de la chair.
Un sas de crin et un crible.
Vingt-cinq bouteilles de gros verre.

Dans un autre petit appartement, à usage de cellier et d'écurie
Un petit ratelier (385) ou mangeoire à chevaux.
Deux fûts de tonneau vides.
Deux cuves à lessive avec leurs cuvettes.
Une siette (386).
Un bât à cheval.
Deux trubles.
Deux fourches.
Un rabot de fer.
Une paire de bandes à charrette.
Une cheville de fer pour servir à un banneau (387).
Une paire de mannequins (388) d'osier.

près de la porte en-dehors :
Une auge à piler du jan (389).
Une vieille futaille défoncée, dans la cour.
Une vieille brouette.

Dans une autre maison, à usage de boulangerie
Un pétrin.
Un entourtoire (390).
Deux bries (391).
Une vieille auge.
Une pelle à four.

Au grenier, sur ledit appartement
Beaucoup de bois scié, environ deux charretées, destinées
pour la réparation de ladite maison, qui doit être faite incessament.
Deux douzaines de rais à roue de charrette.
Un fourcher de bois à une charrue.
Six limons (392) de bois à faire une herse.
Environ soixante livres de chanvre, y compris ce que produira ce qui est encore à teiller (393), avec seize gros paquets de lin brié.
Une siette.
Un bois de couche démontée.
Vingt et un paquets de cercles à botte et à tonneau.
Une vieille bingue de glui et ronce.
Une grage (394) à lin.

Dans une autre petite écurie
Un ratelier.
Une mangeoire à chevaux.
Déclaré qu'il est tombé dans le puits, un seau à puiser de l'eau avec la chaîne de fer.

Dans le pressoir
Un ratelier à moutons.
Les cuves et meules servant audit pressoir.

Sous une vieille charretterie coruée (395)
Deux mètres à barrière.
Deux sourchevrons (396) neufs.
Quelques vieux morceaux de bois du comble de ladite charretterie.

Dans une petite étable, au bout de ladite charretterie
Une vache.
Un cheval.

Etant monté dans l'un des greniers
Une trémie (397) à froment.
Un vieux van.
Deux paquets de lanfeis écouché, pesant chacun six livres.
Sept paquets de semelle de chanvre seulement brié, de peu de valeur, avec quatre morceaux de gros bois en ronce pour servir à partager des monceaux de grain.
Deux timbales de potin (398).
Un panier d'osier propre à mettre un lit à se coucher.
Un berceau d'osier propre à coucher un enfant.
Une scie de travers.

Tous les meubles estimés avec l'avis de Jacques Meslin, priseur vendeur pour la paroisse de Besneville, à la somme de 1740 livres, "compris un lit complet en bois et garniture, qui est réservé pour mettre la demoiselle, fille aînée dudit défunt, soit en région ou ailleurs, pour recevoir l'éducation convenable à son état et servir à la coucher, pour autant de temps, comme et ainsi qu'il a été déclaré être l'intention des parents ".




2) Inventaire des papiers du défunt

Cet inventaire, qui demanda douze heures de travail de classement au notaire et à ses commis, comporte 15 liasses, pour un total de 252 pièces.Travail d'assez bonne qualité, détaillant bon nombre de pièces (ventes, constitutions de rente, quittances et exploits).




SeparBleu
Espace
Espace