August 2016

Danielle Defortescu

REVUE DE PRESSE - 02 Novembre 1998. http://www.cite-sciences.fr/actu/numeros/N64_nov98/kiosques/html/rdp2.html


Alors que le magazine Sciences et Avenir publie un palmarès des maternités, un plan annoncé par Bernard Kouchner prévoit la fermeture des établissements qui effectuent moins de trois cents accouchements par an. Seul le journal L'Humanité prend la défense des petites structures hospitalières.

Les petites maternités vont devoir fermer
Après un palmarès des hôpitaux français qui avait fait beaucoup de bruit (lire aussi "Kiosque à la une: Statistiques") le mensuel scientifique Sciences et Avenir crée à nouveau l'événement en publiant un palmarès des maternités. L'ensemble de la presse reprend, sans vraiment les commenter, les différents "classements" effectués par le magazine, avec notamment la liste des établissements "à risque". Seul L'Humanité dénonce, dans un article virulent, ces classements "qui semblent n'avoir comme but que de fermer des petites structures hospitalières". Comme pour les hôpitaux, Sciences et Avenir se voit reprocher ses critères de jugement, en l'occurrence le nombre d'accouchements et le nombre de césariennes pratiqués dans les établissements. Pour les plus petits, ceux qui pratiquent moins de trois cents accouchements par an, l'enquête conclut que "la sécurité n'est que médiocrement assurée pour les accouchements pathologiques et périnataux".
Critères contestés
"Que ces établissements n'aient pas vocation à traiter les grossesses pathologiques laisse complètement indifférent le magazine", s'indigne l'Humanité. Le manque de personnel dans ces petites structures est aussi mis en avant. Le Figaro explique en effet que "les rares obstétriciens disponibles (du fait de la pénurie), sont peu enclins à rejoindre ces petits établissements et préfèrent les structures plus dynamiques".
"Les rapports sont faussés, explique à L'Humanité
Danielle Defortescu, du syndicat CGT-Santé. Une petite maternité effectue peut-être moins d'accouchements, mais comme le personnel est moins important que dans les grands centres, il est amené, au quotidien, à pratiquer plus d'interventions". Le deuxième critère de jugement de Sciences et Avenir est le nombre de césariennes. En France, 16 % en moyenne des enfants naissent par cette méthode, mais certaines maternités dépassent les 20 %, "un seuil considéré par les experts comme très élevé, sauf recrutement particulier de femmes à haut risque obstétrical, précise Le Figaro [...] Dès lors, comment justifier dans des maternités censées, pour la plupart, n'accueillir que des accouchement simples, des taux parfois plus élevés que la moyenne?" Objection de L'Humanité à travers le témoignage du docteur Alexis Dussol, président de la conférence nationale des directeurs de centres hospitaliers: "Les pratiques médicales sont tellement différentes d'une équipe à l'autre qu'on ne peut pas dire qui est dans le vrai ou qui est dans le faux." Et le quotidien communiste reprend les propos ­ parus dans Le Figaro! ­ du professeur J.H. Ravina, qui attribue l'extension de la césarienne à une "pression des futures mères" On le constate, rien n'est simple. Pour Le Figaro, "le mérite de Sciences et Avenir est de démontrer chiffres à l'appui que les efforts de réorganisation du système hospitalier sont insuffisants, un an après une première enquête similaire parue en octobre 1997".
L'exemple de la Seine-Saint-Denis
Ces réorganisations vont devenir une réalité. Bernard Kouchner, secrétaire d'Etat à la Santé, a en effet fait paraître deux décrets au Journal Officiel. Le Monde en donne les principales dispositions. Le couperet tombe pour les quatre-vingt-onze "petites maternités" qui pratiquent moins de trois cents accouchements par an, elles vont devoir fermer, sauf exception "pour des raisons géographiques particulières" ­ sans plus de précisions ­, ou s'organiser en réseaux. Elles sont en fait "condamnées à changer", comme le titre Le Figaro, car elles pourront se reconvertir en "centres périnataux de proximité" qui assureront le "suivi des grossesses", mais pas les accouchements. Pour les autres établissements, trois niveaux de soins ont été établis. Au niveau 1, les établissements réservés aux soins néo-nataux de l'enfant "ne présentant pas de problèmes particuliers". Au niveau 2 : une unité de néo-natalogie est associée à la maternité "en vue d'assurer vingt-quatre heures sur vingt-quatre, la surveillance des nouveaux-nés à risque ou ceux dont l'état s'est déstabilisé après la naissance". Au niveau 3 : l'établissement comportera une unité de réanimation néo-natale associée à une unité de soins intensifs pour les nouveaux-nés "qui présentent des détresses graves ou des risques vitaux nécessitant des soins de réanimation". Le "plan Kouchner" sonne donc probablement le glas des établissements de proximité, dans une certaine indifférence. Il n'y a guère que L'Humanité pour prendre leur défense et dénoncer l'équation "petit= dangereux". Le quotidien remarque que "la Seine-Saint-Denis, qui a réduit la mortalité périnatale de 49% en sept ans de 1988 à 1995, n'a pas fermé un seul établissement de proximité". Bien plus, le département, qui n'a pas attendu les décrets gouvernementaux pour mettre en place des réseaux de soins, s'est aperçu au terme d'une longue enquête que "le taux de mortalité ne différait pas selon la taille des maternités".

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Fédération de la santé et de l'action sociale C.G.T.
  Le bureau fédéral


Secrétaire générale : Nadine PRIGENT
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  PAYS DE LOIRE
Suivi de région membre du bureau fédéral : Danièle DEFORTESCU

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Les Institutions Nationales A.N.F.H.
(Association Nationale pour la Formation Permanente du Personnel Hospitalier)

BUREAU NATIONAL
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DIRECTION
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National Institutions. A.N.F.H.
(Association Nationale pour la Formation Permanente du Personnel Hospitalier)
(National Hospitals Staff Training Association)

BUREAU NATIONAL
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Vice-Président : M. A. BROUSSEAU. Secrétaire général : M. J.-F. LANOT. Membres : Mme D. DEFORTESCU, M. A. VASSEUR, M. J.-C. COGNET. 
DIRECTION
Directeur : M. Michel RIPOCHE
Directeur Adjoint : Mme M.-C. DUBOIS.

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Commission exécutive fédérale
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